Un ami qui s’en va, une larme qui coule
Anonyme, au détour, recherchant ce regard
Il fait si froid, d'un coup, j’en ai la chair de poule
Sans la douce chaleur de ces yeux dans le noir
Un ami qui s’en va, la place se déserte
D’une présence qui donnait du goût à l’endroit
Je ressens cet émoi d’un élan qui disserte
De l’absence prochaine au cœur de nos débats
Un ami qui s’en va et j’abhorre la peine
Le cœur qui se serre entend déjà dans la brume
L’écho d’un murmure survolant cette plaine
De pages orphelines du trait de ma plume
Un ami qui s’en va, j’en garde souvenir
Comme d’un livre fini qu’on aimerait relire