Un cri dans la brume, comme l’écho d’une absence
Dans ce décor étrange, le souvenir de mes mots
Un cri dans le brouillard, comme le vol d’un ange,
Le cœur tel une éponge, les larmes pansant les maux
Tu n’entends plus ma voix, le ciel s’est fait coton
Tu n’entends plus le son de mon cœur qui larmoie
Je ne vois plus, de Toi, qu’une ombre à l’horizon,
Le vide dans ma vie et mon corps tremblant de froid
Un cri dans la brume, comme le bruit d’un silence
Un reste d’appétence, un songe d’amertume
Qu'on s’ingénie à noyer dans les nuits d’abstinence
Pour ne plus penser à cette vie d’infortune
Il fait grand soleil mais dans mon cœur cet émoi
Comme un grand vin de treille distille son poison
Au plus j’y pense, au plus j’en bois
Les étoiles du ciel crient toujours Ton nom
Arrêter cette musique, arrêter ces cris
Arrêter ces souvenirs qui reviennent en cadence
Que s’arrête un instant cette lente agonie
À laquelle me condamne ton mur de silence.