La Charente-Maritime est un département bénéficiant d'une grande richesse floristique et faunistique. Cela est dû à plusieurs facteurs :
Les spécificités climatiques du département, au moins le long du littoral et sur les îles, étés secs et ensoleillés, hivers doux et humides, ont conduit à l'implantation d'une végétation de type méditerranéenne, qui cohabite avec une végétation plus continentale et océanique. C'est en effet en Charente-Maritime qu'on recense en France, le plus d'espèces méditerranéennes spontanées ou naturalisées poussant en dehors de la zone d'influence de la mer Méditerranée. En 1960, L. Rallet relevait ainsi la présence dans le département de 158 espèces méditerranéennes dont, comme le souligne Christian Lahondères, le nombre doit être augmenté de certaines espèces de découverte récente.
L'implantation de certaines de ces espèces semble assez ancienne. Par exemple, un des plus vieux pins parasols de France était localisé dans la commune de Geay. Il a vécu plus de 400 ans avant de tomber lors de la tempête Martin de 1999.
Parmi les espèces arbustives méditerranéennes spontanées qui peuplent le département, on rencontre tout particulièrement le chêne vert, l'arbousier, lepin maritime et le laurier sauce. Parmi les espèces naturalisées, le pin parasol, le pin d'Alep et le sapin d'Andalousie, qui se ressèment naturellement dans des stations particulièrement favorables (sur l'île de Ré, l'île d'Oléron et la Forêt de la Coubre)5.Mais le méso-climat n'est pas le seul facteur explicatif, l'implantation des espèces méditerranéennes s'explique également par la nature des sols. Les espèces méditerranéennes se concentrent principalement sur les sols calcaires durs fissurés et sur les sols sableux, qui se réchauffent plus vite et dans lesquels l'eau s'infiltre plus rapidement. Elles s'enfoncent alors parfois plus loin dans les terres lorsque les sols s'y prêtent. C'est le cas par exemple du chêne vert qui tend à coloniser les bois des pays charentais sur les sols calcaires, formant parfois de petits peuplements presque purs jusqu'à Cognac et Angoulême.
Le long du littoral, et parfois plus loin dans l'arrière pays, sont aussi installées des espèces comme le garou (daphne gnidium), le ciste à feuilles de sauge (cistus salvifolius), le ciste à feuilles de laurier (cistus laurifolius), le ciste de Montpellier (cistus monspeliensis), rhamnus alaternus, l'arbousier (arbutus unedo), la clématite petite flamme (clematis flammula).
L'île d'Aix abrite aussi des fourrés de Phillyrea angustifolia et l'espèce Inula viscosa qui ne se retrouve pas ailleurs sur le littoral atlantique français. L'île de Ré et l'île d'Oléron abritent quant à elles, entre autres, des espèces comme Cistus monspeliensis, Galium murale et Asparagus maritimus6.
La faune de la Charente-Maritime possède également une espèce ophidienne méditerranéenne, la Couleuvre girondine (Coronella girondica). Signalons aussi la présence de la Rainette méridionale.
Cohabitant avec ces espèces méditerranéennes, on rencontre de nombreuses espèces atlantiques, ou méditerranéennes-atlantiques, comme l'ajonc d'Europe (Ulex europaeus), le genêt à balais (Cistus scoparius), le ciste hirsute (Cistus psilosepalus), le lis des sables, l'immortelle des dunes, l'œillet des dunes, l'astragale de Bayonne (Astragalus baionensis), la linaire des sables (Linaria arenaria), la renouée maritime, la giroflée des dunes, l'euphorbe des estuaires, le bec de grue des dunes (Erodium dunense), le gaillet des dunes (Galium arenarium), leperce-pierre (Crithmum maritimum), l'obione, différentes espèces de salicornes (salicorne à longs épis, salicorne obscure, salicorne fragile, salicorne pérenne), l'aster maritime, la soude annuelle (Suaeda maritima), la soude kali (Salsola kali), le chiendent des sables (Agropyrum junceum), des glycéries, la frankénie, la laîche divisée, le trèfle de Micheli, le trèfle maritime, lejonc de Gérard, etc.
Les marais littoraux sont également marqués par la présence du frêne, du saule et de l'aulne.On trouve aussi des espèces plus « continentales », notamment lorsqu'on s'enfonce dans les terres : le charme, le châtaignier, le chêne pédonculé, lechêne tauzin, le chêne rouvre, le chêne pubescent , l'érable champêtre, le merisier, le noyer. Certaines ont été introduites comme le robinier, le pin laricio, le pin noir d'Autriche, le cèdre avec plus ou moins de succès. Signalons aussi la présence, même vers le littoral, d'espèces comme lecéphalanthère rouge, le céphalanthère à feuilles étroites, les sceaux de Salomon, le troène commun et différentes espèces de vesce, myosotis etcéraiste.
La faune de Charente-Maritime est assez classique et plus continentale – hormis la population strictement littorale –, comparativement à la flore :
Les populations d'oiseaux sont très riches dans les zones marécageuses et littorales du fait de la présence d'oiseaux migrateurs ou non-migrateurs, comme le héron cendré, le héron pourpré, le héron garde-bœufs, le crabier chevelu, l'aigrette garzette, le cygne, l'oie cendrée, le râle des genêts, la cigogne blanche, lebécasseau maubèche, le courlis cendré, le barge à queue noire, le pluvier argenté, le canard colvert, la sarcelle d'hiver, le canard siffleur, le pilet , le souchet, l'huîtrier pie, la barge rousse, l'avocette élégante, le vanneau huppé, la gorge-bleue à miroir, l'échasse blanche, le pluvier guignard, le bécasseau tacheté, le phalarope à bec étroit, la bernache cravant, latadorne de Belon, la spatule blanche,la mouette mélanocéphale, le goéland marin, le pipit maritime, la cigogne noire, etc. Parmi les oiseaux prédateurs, citons le busard cendré, lebusard des roseaux, le milan noir, le faucon crécerelle, le faucon Hobereau et le circaète Jean-le-blanc. Enfin, on rencontre, la guifette noire, la mouette pygmée, la guifette leucoptère et la sterne caugek. L'implantation de ces espèces est favorisée par les réserves naturelles qui accueillent une part importante de la population des oiseaux migrateurs qui hivernent en France (par exemple, 90% des bécasseaux maubèche).
( http://fr.wikipedia.org/wiki/Faune_et_flore_de_la_Charente-Maritime )